Nous faisons toujours remarquer combien il est difficile d’apprendre à nos élèves ou étudiants à améliorer leurs compétences en matière d’écriture, surtout lorsque nous ne sommes pas « la langue ». Je vous propose ci-dessous quelques idées, basées sur une proposition d’Arnoux (2009), qui peuvent nous aider à inclure des tâches de rédaction dans n’importe quel sujet. L’idée est d’essayer de varier le type d’activités que nous demandons afin que les élèves aient la possibilité de développer différentes compétences.Dans la plupart des cas, l’enseignement de l’écriture consiste à demander aux élèves ou aux étudiants de lire un texte de la matière que nous enseignons, puis de le reformuler, c’est-à-dire de le réécrire avec d’autres mots.
Il existe différents types de reformulation…
En fonction de la relation temporelle entre le texte source ou premier texte et le texte cible ou deuxième texte :
- Reformulation avec le texte actuel (par exemple, prise de notes dans un livre).
- Reformulation avec texte absent (par exemple, raconter quelque chose de déjà lu).
Selon l’auteur du premier texte :
- Reformulation de son propre texte (autocorrection).
- Reformulation du texte d’un autre (paraphrase, explication de théories)
En fonction de la longueur du deuxième texte :
- Amplifier la reformulation (par exemple, élargir les notes de la lecture d’un texte).
- Reformulation condensée (par exemple, synthèse ou résumé).
En fonction de la distance entre l’énonciateur du premier texte et celui du second :
- Reformulation explicative (l’énonciateur du second texte se différencie du premier, qu’il/elle souligne comme difficile, compliqué, noble).
- Reformulation imitative (l’énonciateur du second texte se met à la place de l’énonciateur du premier texte et reproduit totalement ou partiellement ses traits, son style, ses thèmes).
Selon le genre des textes :
- Reformulation générique de la permanence (par exemple, demander le même type de texte avec d’autres mots, comme peut l’être le fait de raconter une histoire).
- Reformulation de la transposition générique
Selon le système de signes du texte :
- Reformulation intrasémiotique (même langue).
- Reformulation intersémiotique (différents codes, comme lorsqu’un film raconte un roman).